Roulés de galettes de blé noir au saumon, ricotta et groseilles
Pour la petite histoire…
La galette de sarrasin ou de blé noir comme on dit chez nous en Bretagne (qui se dit krampouezhenn en breton), est présente dans notre gastronomie depuis des lustres… On peut l’associer à des ingrédients changeant de l’ordinaire afin de surprendre ses convives!
Il s’agit d’un mélange de farine de sarrasin, de sel et d’eau et garni d’ingrédients salés.
Le blé noir est également appelé sarrasin, du fait de sa couleur brune rappelant la couleur de peau des sarrasins, un peuple musulman.
La légende veut qu’une cuisinière ayant fait tomber sa bouillie de sarrasin sur un galet brûlant dans la cheminée inventa malgré elle la galette.
L’origine de blé noir nous vient des croisés qui, au XIIème siècle, parcourant le Moyen-Orient, le découvrirent et le ramenèrent en Europe où il fit assez peu d’émules.
Le climat breton (humide… Et doux) est parfait pour sa culture. On le trouve également en Normandie, dans les Pyrénées, en Auvergne ou encore dans le Limousin.
La graine ayant peu de succès, la duchesse Anne de Bretagne, persuadée des atouts que pourrait avoir cette plante, ordonna la semence de ses graines dans son duché au XIVème siècle.
Le blé noir fut peu à peu adopté.
Depuis les années 1950, elle est la base d’un plat principal. Avant elle était servie sans garniture, accompagnée de lait ribot ou d’une bolée de cidre.
Il est possible de la garnir d’une multitude d’ingrédients, du jambon au saumon en passant par le fromage à raclette, il suffit de regarder l’étendue d’un menu dans n’importe quelle crêperie!
La galette type est la « complète », dans laquelle on trouve de l’emmental, du jambon et un œuf.
Une autre galette incontournable nous vient d’Ille et Vilaine et des Côtes d’Armor, je parle bien sûr de la fameuse galette saucisse, qui est même louée dans un chant de supporters du Stade Rennais Football Club (« Galette saucisse, je t’aime… »)!
La galette de blé noir est parfois associée à des ingrédients sucrés.
Elle a encore beaucoup de succès en Bretagne où il est possible d’en trouver dans les rues, vendue par des marchands ambulants.
Temps de préparation : 15 minutes
Ingrédients pour une vingtaine de roulés :
- 4 galettes de blé noir
- 4 tranches de saumon fumé
- 5 cuillères à soupe de ricotta
- 5 cuillères à café de gelée de groseilles
- Aneth
Mélangez la gelée de groseilles et la ricotta dans un bol.
Étalez une galette de blé noir dans une assiette puis déposez dessus une tranche de saumon.
Tartinez-la ensuite avec votre mélange groseilles/ricotta, parsemez d’aneth et roulez la galette.
Coupez-la en rouleau.
Si les roulés ne tiennent pas, fixez-les avec un cure dent.
J’ajouterais au commentaire et pour la petite histoire, que le blé noir convient particulièrement à la Bretagne car il s’adapte très bien sur les sols pauvres, ce qui est le cas de quelques régions bretonnes, terres de landes acides…Et pour « faire la galette », pas forcément besoin de billig, moi je les fais avec une bonne poêle antidérapante (et non gondolée !), 250 g de farine de blé noir, une grosse pincée de sel (on est bretons quand même) et 75 g d’eau pour environ 6-7 galettes. Le plus important est de laisser reposer au moins 1 heure, le temps que la farine gonfle. J’ajoute que la petite galette faite avec le reste de pâte à la fin s’appelle un galichon, et était surtout réservée aux enfants, qui adorent ! Après c’est le coup de main pour l’étaler, question d’entraînement 😉 Avec tout ça j’ai un petit creux moi !